La Damnation de Faust

La Damnation de Faust d’Hector Berlioz, créée en 1846, n’est pas un opéra au sens traditionnel, mais un oratorio dramatique ou une légende dramatique pour solistes, chœur et orchestre. Inspirée librement du Faust de Goethe, cette œuvre hybride défie les conventions lyriques de son époque, oscillant entre l’oratorio et l’opéra sans se fixer dans une forme scénique clairement définie.

Ce qui fait l’attrait profond de cette œuvre, c’est avant tout la puissance évocatrice de la musique de Berlioz, d’une richesse orchestrale et émotionnelle exceptionnelle. Dès les premières mesures, la partition capte l’âme errante de Faust, et Berlioz excelle à traduire en musique ses tourments métaphysiques. Les passages comme la « Marche hongroise », la scène d’amour entre Faust et Marguerite, ou encore l'effroyable chevauchée infernale finale, témoignent d’un génie orchestral novateur, à la fois sensuel, dramatique et visionnaire.

À sa création à Paris, l’œuvre fut un échec cuisant : jugée trop étrange, trop ambitieuse, elle désorienta le public. Mais une anecdote marquante illustre sa réhabilitation : en 1893, à l’Opéra de Monte-Carlo, elle est pour la première fois mise en scène avec un décor complet. L’effet est saisissant, notamment lors de la descente de Faust aux enfers, provoquant une standing ovation qui fit dire à certains critiques que Berlioz avait eu raison… avec cinquante ans d’avance.

Aujourd’hui, La Damnation de Faust est reconnue comme un chef-d'œuvre romantique à part entière, emblématique de la modernité visionnaire de Berlioz.
Venez retrouver ce joyau de l’art lyrique sur la scène du Théâtre des Champs-Élysées dans la mise en scène de Silvia Costa, qui en propose une lecture à la fois poétique et saisissante.

Vous y retrouverez quatre grandes voix lyriques : le ténor français Benjamin Bernheim dans le rôle de Faust, la mezzo-soprano Viktoria Karkacheva en Marguerite, le basse américain Christian Van Horn en Méphistophélès et la baryton-basse Thomas Dolié dans le rôle de Brander. Du grand art !

La grande spécificité de la La Damnation de Faust d’Hector Berlioz est d’être une œuvre dramatique hybride entre l’oratorio, l’opéra et la cantate. Inspirée de Goethe, elle raconte la quête désespérée de Faust, un savant vieillissant désillusionné par la vie. Il est d'abord séduit par les beautés de la nature, mais son ennui persiste. Méphistophélès, incarnation du diable, lui propose alors un pacte : en échange de son âme, il lui offrira jeunesse et amour.

Faust accepte et rencontre Marguerite, une jeune femme pure qu’il séduit puis abandonne, causant sa perte. Rongé par le remords, il tente de la sauver, mais il est entraîné en enfer par Méphistophélès, tandis que Marguerite est accueillie au paradis.

La musique de Berlioz accompagne magistralement chaque étape : les chœurs paysans, la marche hongroise, la sérénade démoniaque ou encore le poignant air de Marguerite (« D’amour l’ardente flamme »). L’orchestration, audacieuse et expressive, souligne la dualité entre extase et damnation, nature et surnaturel, amour et perdition.

L'œuvre fascine, à chaque fois, par son intensité dramatique et sa richesse musicale.
Venez voir ce qu’il advient de Faust sur la scène du Théâtre des Champs-Élysées.