Les icônes du cabaret

  • 25 octobre 2019
  • Paris sous tous les angles
  • Jocelyn Wensjoe

Blog mis à jour le 5 août 2025.

Un espace d’expression unique…

À la fin du XIXe siècle, Paris voit naître une révolution dans le domaine du spectacle populaire : l’essor des cabarets. Dans ces temples de lumière et de liberté assumée, des femmes audacieuses deviennent les icônes d’un nouveau style de spectacle, mêlant élégance, humour et sensualité. En repoussant les limites des conventions, elles imposent des mouvements devenus aujourd’hui emblématiques qui vont captiver les foules.

Ce vent de liberté transforme le cabaret en un espace d’expression unique, où le corps devient langage et l’émotion, spectacle. Ces pionnières ont non seulement marqué les esprits de leur époque, mais ont aussi façonné un héritage vivant : certains des lieux qui les ont révélées continuent d’ouvrir leurs rideaux chaque soir, perpétuant l’esprit du glamour parisien.

Ce blog vous invite à plonger dans l’univers envoûtant de treize femmes qui ont écrit l’histoire du cabaret à coups de plumes, de strass et d’audace. Leurs noms résonnent encore dans les coulisses des plus grands établissements de la capitale. Leurs performances ont redéfini les codes du spectacle et continuent d’inspirer les artistes d’aujourd’hui.

Préparez-vous à remonter le temps, à découvrir des destins hors normes et, pourquoi pas, à franchir les portes de ces cabarets mythiques pour vivre à votre tour la magie d’un art qui ne cesse de se réinventer.
Le show commence ici !

Joséphine Baker

Joséphine Baker

Quelle femme !
Née en 1906 sous le nom de Freda Josephine McDonald, cette artiste de spectacle d'origine afro-américaine a porté de nombreux surnoms : Joséphine Baker, Bronze Venus, Black Pearl et Creole Goddess.

Elle fuit la brutale inégalité raciale du Missouri et se rend à Paris, où elle décroche plus tard son premier grand contrat dans La Revue Nègre. Nous sommes en 1925.

Vite Remarquée pour ses grands talents de danseuse ainsi que pour ses origines afro-américaines, Joséphine s'est fait un nom aux célèbres Folies Bergère. Parmi ses numéros caractéristiques : le charleston et un numéro dans lequel elle ne portait qu'un collier de perles et une jupe faite de fausses bananes !

Cependant, Joséphine Baker n'est pas seulement connue pour sa danse, son chant ou son jeu d'actrice, mais aussi pour sa personnalité fantastique.

Membre active du mouvement des droits civiques aux États-Unis, elle a travaillé en étroite collaboration avec Martin Luther King Jr. On lui a même demandé si elle voulait prendre la tête du mouvement après l’assassinat de ce dernier – une offre qu'elle a refusée, craignant pour sa sécurité et celle ses enfants adoptifs (douze enfants de toutes origines), si elle acceptait.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Joséphine Baker s’était engagée dans l'armée française et a servi en tant qu'agent du contre-espionnage, assistant à des soirées diplomatiques dans les ambassades d'Italie et du Japon afin de recueillir des renseignements à transmettre à la Résistance. Elle a également caché des réfugiés et des membres de la Résistance française dans sa maison pendant l'occupation nazie. Après la guerre, elle a été honorée de la médaille de la Résistance française et du titre de chevalier de la Légion d'honneur.

Parmi ses amis, on compte Grace Kelly, Mick Jagger, Christian Dior et même Charles de Gaulle ! Elle a également été la première star de cinéma noire de tous les temps !
Une vraie héroïne de roman dont la vie fait aussi l’objet d’une comédie musicale.

Dita Von Teese

Dita Von Teese

Laissez-moi maintenant vous présenter Heather Renée Sweet, plus connue sous son nom de scène : Dita Von Teese. Véritable muse du cabaret moderne, elle incarne l’élégance sensuelle et la création artistique. Depuis ses débuts dans les années 1990, elle électrise les scènes du monde entier avec ses chorégraphies spectaculaires, ses tenues somptueuses et ce soupçon d’audace et de sensualité qui fait frémir les salles.

Dita ne se contente pas de danser — elle sculpte l’instant, transformant chaque apparition en un tableau vivant, entre glamour rétro et féminité assumée. Chanteuse, comédienne, créatrice de costumes et avant tout performeuse hors pair, elle redonne au strip-tease ses lettres de noblesse, le revendiquant comme une forme d’art exigeante, où créativité, finesse et dévouement se conjuguent avec virtuosité.

En 2016, son passage au mythique Crazy Horse Paris a provoqué un raz de marée : les billets se sont envolés en un clin d’œil. Aujourd’hui dans la cinquantaine, elle continue de fasciner les foules avec ses numéros envoûtants, souvent accompagnés d’accessoires grandioses — poudrier géant, baignoire étincelante ou, plus célèbre encore, ce gigantesque verre à cocktail dans lequel elle tourbillonne comme un joyau scintillant.

Avec elle, le cabaret devient un rêve éveillé. Suivez-là dans cet univers où chaque geste devient sortilège, et laissez Dita vous envoûter.

Gypsy Rose Lee

Gypsy Rose Lee

L’iconique danseuse burlesque américaine Rose Louise Hovick, mieux connue sous le nom de Gypsy Rose Lee, est devenue une légende du cabaret et du strip-tease. Sa vie de famille tumultueuse — marquée par une mère possessive et une sœur cadette célèbre, l’actrice June Havoc — a inspiré la célèbre comédie musicale à succès international, Gypsy, devenue un classique de Broadway.

Longtemps reléguée dans l’ombre de sa sœur, Gypsy découvre sa véritable voie en rejoignant le Minsky’s Burlesque à New York, haut lieu du burlesque des années 1930. Là, elle façonne son style unique : une stripteaseuse élégante, pleine d’esprit, qui séduit davantage par la suggestion, l’humour et le charme que par la nudité frontale. Sa maîtrise du rythme, de la gestuelle et du regard captive le public à chaque représentation.

La légende raconte qu’un soir, sur scène, l’une des bretelles de sa robe se détacha accidentellement, dévoilant partiellement son corps. Le public, d’abord surpris, fut conquis par la grâce de ce moment involontaire — devenu dès lors sa signature. Ce geste, subtil mais audacieux, révolutionna le strip-tease : Gypsy Rose Lee le transforma en art de la révélation, où chaque effeuillage devient un jeu de tension et de désir délicatement orchestré.

Considérée comme la pionnière du strip-tease intelligent, elle a redéfini les codes du burlesque et laissé une empreinte indélébile dans l’histoire du cabaret.

Fanny Brice

Fanny Brice

Autre star du cabaret… Autre histoire incroyable…

Fanny Brice : ce nom vous dit sûrement quelque chose... Fanny Brice est l’inoubliable héroïne de la comédie musicale Funny Girl à Broadway, portée au cinéma par une éblouissante Barbra Streisand. Ce que l’on sait moins, c’est que cette histoire est inspirée de la véritable vie de Fanny Brice, star emblématique des Ziegfeld Follies.

Née en 1891 à New York, dans une famille juive immigrée, Fanny rêvait dès son plus jeune âge de briller sur les planches. Elle se fait remarquer en 1910 grâce à son incroyable présence scénique et son humour irrésistible, rejoignant les célèbres Ziegfeld Follies — une revue prestigieuse mêlant glamour, comédie et musique. À contre-courant des standards de beauté de l’époque, Fanny s’impose par son talent comique, sa voix expressive et son audace, devenant rapidement une figure incontournable du spectacle américain.

Elle développe parallèlement une carrière à la radio et au cinéma, incarnant notamment le personnage espiègle et malicieux de Baby Snooks dans The Baby Snooks Show, qui la rend immensément populaire. Sa chanson fétiche, My Man, reprise avec émotion dans Funny Girl, devient l’un de ses morceaux les plus emblématiques.

Fasciné par son parcours, Ray Stark — son propre gendre — décide de produire une comédie musicale retraçant sa vie. Funny Girl voit le jour en 1964, connaît un immense succès critique et public, et reçoit huit nominations aux Tony Awards. L’empreinte de Fanny Brice sur le monde du cabaret et du divertissement reste aujourd’hui encore inoubliable.

Sally Rand

Sally Rand

Autre star du cabaret… Autres accessoires…
Icône du cabaret et pionnière du burlesque moderne, Sally Rand a marqué l’histoire avec ses performances aussi provocantes qu’élégantes. Célèbre pour ses danses sensuelles enveloppées de gigantesques plumes d’autruche, elle a su captiver les foules par l’art de la suggestion, en flirtant avec les limites de la bienséance sans jamais les franchir ouvertement.

Dans les années 1920, elle débute sa carrière au cinéma muet, mais c’est sur scène qu’elle trouve sa véritable voie : la danse. Refusant les conventions, elle crée des numéros aussi novateurs que spectaculaires, dont la légendaire "danse des bulles", où elle interagit avec un immense ballon transparent, et surtout la fameuse danse avec éventails de plumes, aujourd’hui emblématique du burlesque à travers le monde.

À une époque marquée par une morale stricte, ses spectacles envoûtants — qui laissaient entrevoir juste assez de peau pour faire frissonner le public — lui valent d’être arrêtée à quatre reprises pour « attentat à la pudeur ». Mais ces arrestations n’ont fait qu’attiser la curiosité du public, propulsant sa notoriété.

Sally Rand a ainsi redéfini l’art de la performance féminine : mystérieuse, stylisée, intelligente. En cachant plus qu’elle ne montrait, elle a transformé le nu en poésie scénique, inspirant des générations de danseuses burlesques à travers le monde.

Lydia Thompson

Lydia Thompson

Avant les plumes, les paillettes et le glamour hollywoodien, il y a eu Lydia Thompson — une pionnière pleine d’audace qui a fait entrer le burlesque par la grande porte aux États-Unis. En 1868, cette artiste britannique entreprend un voyage de Londres à New York, emmenant avec elle The British Blondes, une troupe exclusivement féminine.

Leur spectacle, mélange explosif de danse, satire et audace, casse les codes du théâtre victorien. Les femmes y portent des jupes étonnamment courtes — véritable provocation pour l’époque — dévoilant des jambes galbées. Cette sensualité assumée, alliée à un humour mordant, déclenche un engouement immédiat. Ce qui devait être une tournée de six mois devient un spectacle qui s’est prolongé pendant six années.

Mais le succès n’est pas sans scandale : la presse conservatrice fulmine, les critiques se déchaînent, jugeant leurs prestations indécentes et leurs plaisanteries trop osées. Lydia Thompson, loin de se laisser intimider, défend sa troupe avec passion — allant jusqu’à pointer un pistolet sur l’un de ses détracteurs les plus virulents ! L’incident lui vaudra une arrestation et une amende, mais renforcera aussi son image de femme libre, déterminée et intrépide.

Grâce à son audace, Lydia Thompson a posé les fondations du cabaret burlesque américain. Elle a transformé la scène en un espace d’émancipation et de spectacle, où le rire, le charme et la provocation ne faisaient qu’un.

La Goulue

La Goulue

Une française, star du cabaret…
Louise Joséphine Weber, mieux connue sous le nom de La Goulue, est une figure emblématique du cabaret parisien, une légende du Moulin Rouge. Contrairement à beaucoup de ses contemporaines, elle ne correspondait pas aux canons de beauté de l'époque. Elle était en effet très pulpeuse.

Son caractère était parfois décrit comme difficile. Cependant, elle a su transformer ces défauts en atouts, conquérant ainsi la scène et le cœur du public.

Née en 1866, elle commence à danser dès l’âge de six ans et se fait remarquer par sa personnalité flamboyante lors de ses performances à l'Élysée-Montmartre. Sa spécialité ? Le cancan, dont elle fait une véritable signature en soulevant sa jupe à volants pour dévoiler ses dessous, un geste audacieux pour l’époque.

D'où vient son surnom de "La Goulue" ? Il lui a été attribué à cause de son habitude de boire les verres laissés sur les tables du public tout en continuant à danser, un clin d'œil à son appétit insatiable pour la vie et le vin !

C’est à 23 ans qu’elle rencontre Joseph Oller, fondateur du Moulin Rouge, qui l’embauche pour y danser. Elle devient rapidement la star incontestée de ce lieu mythique, l'une des figures incontournables de la Belle Époque.

Mais c’est son lien avec Henri de Toulouse-Lautrec qui ancre définitivement son nom dans l’histoire. Le célèbre peintre, fasciné par son énergie et son charisme, la peint à plusieurs reprises, ce qui lui assurera une gloire durable.

Jane Avril

Jane Avril : la star du Moulin Rouge

Jane Avril, silhouette longiligne au regard mélancolique, est l’une des étoiles les plus fascinantes du cabaret parisien. Dès son enfance, la danse devient pour elle une échappatoire, un souffle vital. Exploitée par une mère instable, abandonnée à la rue, elle est internée dans un hôpital psychiatrique où on lui diagnostique la "danse de Saint-Guy" — une maladie nerveuse provoquant des mouvements involontaires. Ce trouble, plutôt que de la briser, deviendra sa signature artistique.

La scène du Moulin Rouge la révèle au grand public. Elle y remplace La Goulue, mais là où sa prédécesseure était exubérante, Jane se distingue par une grâce nerveuse, presque étrange, empreinte de retenue. Elle danse comme elle vit : avec urgence et mystère. Ses gestes saccadés, ses contorsions élégantes et sa fragilité apparente fascinent un public avide de modernité. On la surnomme « l’orchidée en pleine frénésie », incarnation parfaite de la femme névrosée, figure alors très en vogue dans le Paris fin-de-siècle.

Henri de Toulouse-Lautrec, envoûté, la choisit comme muse. Il la représente à de multiples reprises dans ses affiches et tableaux les plus célèbres du Moulin Rouge, capturant l’intensité singulière de sa gestuelle. Épris d’elle, il aurait même rêvé de l’épouser. Jane vit aussi une passion tumultueuse avec une autre danseuse, May Milton, elle aussi immortalisée par Lautrec.

À l’apogée de sa carrière, elle crée L’Arc-en-Ciel aux Folies Bergère, un ballet hypnotique, raffiné et envoûtant, où sensualité et élégance se conjuguent sans jamais basculer dans la vulgarité. Jane Avril demeure, encore aujourd’hui, l’un des symboles les plus énigmatiques et sublimes du Paris de la Belle Époque.

Mistinguett

Mistinguett

Jeanne Florentine Bourgeois, mieux connue sous le nom de Mistinguett, fut l'une des artistes les plus emblématiques de la scène parisienne. Actrice, chanteuse et danseuse, elle a captivé le public pendant des décennies, sur les planches comme à l’écran. Sa carrière débute aux Folies Bergère en 1911, où son charisme flamboyant et son style audacieux séduisent immédiatement. Comme beaucoup d'autres légendes du cabaret, elle rejoint ensuite le Moulin Rouge, où elle devient rapidement l'une de ses vedettes incontestées.

Mistinguett ne s’arrête jamais. Avec une énergie inépuisable, elle enchaîne les spectacles, se produit dans les plus grandes boîtes de nuit parisiennes et continue à monter sur scène jusqu’à l’âge impressionnant de 72 ans. Une longévité rare, preuve d’un dévouement sans faille à son art et d’un amour profond pour la scène.

Tout au long de sa vie, elle reste une figure incontournable, attirant les foules venues non seulement de France, mais aussi du Royaume-Uni et des États-Unis. Son accent populaire, ses chansons espiègles et son regard malicieux font d’elle une véritable icône du music-hall. Mistinguett, c’est l’âme pétillante du Paris d’antan, une étoile qui brillait fort, très fort — et dont l’éclat continue encore aujourd’hui d’illuminer l’histoire du cabaret.

Carrie Finnell

Photo Property of History Daily

Carrie Finnell

Carrie Finnell, surnommée « la vilaine fille du burlesque », fut l’une des figures les plus audacieuses du cabaret américain. Interprète pour les célèbres Ziegfeld Follies, elle entre dans la légende en réalisant l’un des exploits les plus inédits du burlesque : un strip-tease qui dura... 54 semaines ! Chaque semaine, elle ôtait lentement une pièce de son costume, promettant à ses fans de revenir pour découvrir un peu plus — un suspense savamment orchestré qui a tenu le public en haleine pendant plus d’un an. Lorsque, enfin, elle retire son dernier vêtement, la salle affiche complet en un éclair.

C’est en cherchant à prolonger ce strip-tease marathon que Finnell a une idée de génie : elle crée l’un des accessoires les plus emblématiques de l’histoire du burlesque. En fixant des pompons aux tétons, elle invente le fameux gimmick des « pompons tournants ». Grâce à sa capacité étonnante à faire bouger sa poitrine de manière rythmée, les pompons tournoyaient avec une précision hypnotique — ce qui lui valut d’être comparée par sa collègue Ann Corio à un « bombardier bimoteur » !

Si le strip-tease existait bien avant elle, Carrie Finnell l’a élevé au rang d’art comique, sensuel et calculé. Elle a redéfini les codes de la séduction sur scène, tout en inspirant la génération suivante — notamment Gypsy Rose Lee, qu’elle encouragea à embrasser la voie du burlesque. Véritable pionnière, Finnell reste l'une des grandes maîtresses de l'effeuillage intelligent et théâtral.

Mae West

Mae West

Classée par l’American Film Institute comme la 15e plus grande légende féminine du cinéma, Mae West demeure l’une des figures les plus audacieuses et inoubliables de l’histoire du spectacle. Née en 1893, cette enfant prodige monte sur scène dès l’âge de 5 ans, après avoir déjà charmé les membres de sa famille à 3 ans avec ses talents d’interprète. Très tôt, elle impose son style : impertinent, sensuel, et résolument drôle.

Elle connaît un premier succès à Broadway dans la comédie musicale À la Broadway, mais ne s’arrête pas là. Femme de scène complète, elle écrit, met en scène et interprète ses propres pièces. Une de ses créations, jugée à l’époque trop audacieuse sur le plan sexuel, lui vaut huit jours de prison. Loin de nuire à sa carrière, ce scandale ne fait qu’amplifier sa renommée : Mae West avait saisi, mieux que quiconque, que la provocation pouvait être un levier redoutablement efficace pour atteindre le succès.

À 38 ans, alors que beaucoup d’actrices voient leur carrière ralentir, elle entame une ascension fulgurante à Hollywood. Engagée par Paramount Pictures, elle décroche des rôles principaux et impose son image : celle d’une femme libre, espiègle, et totalement en contrôle de sa sexualité. Avec ses répliques devenues cultes et son charisme ravageur, Mae West incarne à elle seule le glamour rebelle des années 1920 et 30. Son influence est encore palpable dans le burlesque et le cabaret d’aujourd’hui.

Bettie Page

Bettie Page ou la naissance de la « pin-up »

Alors qu’elle se promenait simplement sur la plage de Coney Island dans les années 1940, Bettie Mae Page fut repérée par un photographe amateur. Ce moment anodin marqua le début d’une carrière fulgurante. Devenue la pin-up la plus iconique de l’histoire, elle fut rapidement sollicitée par des agences du monde entier.

Star incontournable de Playboy, elle séduisait par son style audacieux, incarné notamment par sa frange noire de jais, devenue une véritable signature visuelle. Cette coiffure emblématique influencera des artistes comme Dita Von Teese ou Katy Perry.

Son image sulfureuse, souvent reproduite en tatouages, est devenue un symbole universel du désir. En parallèle, elle participa à plus de 50 courts-métrages burlesques, controversés mais marquants, qui ont renforcé sa notoriété.

Blaze Starr

Blaze Starr

Fannie Belle Fleming, mieux connue sous le nom de scène Blaze Starr, se démarquait nettement des autres artistes burlesques grâce à sa flamboyante chevelure rousse, son physique voluptueux et un style audacieux, flirtant souvent avec la provocation.

Sur scène, elle captivait les foules en partageant parfois l’espace avec des panthères noires, et son numéro emblématique consistait à exécuter une danse sensuelle sur un canapé apparemment en feu dès qu’elle s’y installait — un effet scénique spectaculaire devenu sa signature.

Active dans le quartier français de la Nouvelle-Orléans à la fin des années 1950, elle attira une attention médiatique encore plus retentissante lorsqu’une liaison sulfureuse avec Earl Kemp Long, alors gouverneur de Louisiane, fut révélée au grand public. Ce scandale contribua à asseoir sa légende, faisant d’elle une figure aussi célèbre pour sa vie privée que pour son art.

Elles ont marqué l’histoire…

De Bettie Page à Dita Von Teese, les codes du cabaret ont évolué au fil des années, passant de l’image de la pin-up classique à des performances plus audacieuses et raffinées. Des icônes comme Bettie Mae Page ont redéfini l'esthétique du cabaret avec leur sensualité inégalée, tandis que des artistes telles que Blaze Starr ont repoussé les limites de la scène en intégrant des éléments spectaculaires, comme des animaux sauvages, à leurs numéros. Ces personnalités ont non seulement marqué l’histoire du cabaret, mais ont aussi influencé la culture populaire. Aujourd’hui, des lieux mythiques comme le Moulin Rouge, le Crazy Horse et le Paradis Latin continuent de perpétuer cette tradition, attirant des foules fascinées par la magie et l’audace de spectacles étonnants et étincelants.

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